Société
La plateforme européenne Age dénonce les "situations alarmantes" qu'engendre l'épidémie
Devant les menaces que fait peser l'épidémie chez les plus âgés, Age appelle l'Europe à faire appliquer des mesures de court terme au sein des États membres. Et de plaider à long terme pour un financement coordonné des politiques médico-sociales.Faire des personnes âgées une priorité. Après avoir alerté dans un rapport publié en début de mois des risques de négation des droits des plus âgés, le réseau européen Age (pour Age Platform Europe) s'inquiète de la tournure sanitaire que prend l'épidémie de Covid-19. Et d'appeler les gouvernements à "agir rapidement" dans ce contexte.
Afin de répondre aux situations "désastreuses" des structures liées au manque de protection, de protocoles d'hygiène et d'isolation sociale, Age appelle, "dans la mesure du possible", à l'approvisionnement continu des équipements de protection, à la mise en place de formations ad hoc de gestion de la pandémie ainsi qu'à l'installation de support de répit des aidants. Le réseau préconise également le dépistage systématique des résidents et des professionnels. Une mesure déjà portée dans son récent rapport (voir l'encadré).
Dans la droite ligne du déblocage de fonds au travers d'un budget 2020 rectificatif, la plateforme appelle ainsi à utiliser le budget 2021-2027 de l'Union pour aider les systèmes de santé nationaux à gérer les conséquences de long terme du Covid-19 et cofinancer des mesures dédiées. Une demande qui appelle plus largement à repenser les investissements futurs autour des politiques médico-sociales. Dans son tout récent rapport, le réseau plaidait notamment pour "des réformes de nos systèmes sociaux et de soins de santé dans toute l'Europe" afin de favoriser le bien-être et la santé de tous et mieux protéger les droits de l'homme en cas d'une nouvelle crise sanitaire.
Pour des mesures immédiates dans les États membres
"Dans plusieurs pays, la moitié des décès dus au Covid-19 interviennent en établissement pour personnes âgées", s'émeut le réseau dans un communiqué du 16 avril. Quatre jours plus tard, le constat sera porté aux plus hautes instances. Dans un courrier adressé aux présidents de la Commission européenne et au Conseil européen ce 20 avril, Anne-Sophie Parent, secrétaire générale du réseau, demande ainsi à "faire valoir la mise en place de mesures immédiates au sein des autorités nationales et locales".Afin de répondre aux situations "désastreuses" des structures liées au manque de protection, de protocoles d'hygiène et d'isolation sociale, Age appelle, "dans la mesure du possible", à l'approvisionnement continu des équipements de protection, à la mise en place de formations ad hoc de gestion de la pandémie ainsi qu'à l'installation de support de répit des aidants. Le réseau préconise également le dépistage systématique des résidents et des professionnels. Une mesure déjà portée dans son récent rapport (voir l'encadré).
Financer une réponse européenne coordonnée
Au-delà, l'organisation appelle l'Europe à "assurer le versement de ressources financières de long terme" pour rendre les systèmes de santé plus résilients. "Notre objectif commun doit être de mobiliser tous les programmes de l'Union européenne existants pour investir dans la santé [...] et dans le secteur des soins de longue durée", écrit ainsi Anne-Sophie Parent. Saluant la "première étape" que constitue le Coronavirus Response Investment Initiative (CRII) en la matière, la secrétaire générale exhorte à dépasser les intérêts nationaux pour porter une réponse coordonnée, au nom du principe de solidarité.Dans la droite ligne du déblocage de fonds au travers d'un budget 2020 rectificatif, la plateforme appelle ainsi à utiliser le budget 2021-2027 de l'Union pour aider les systèmes de santé nationaux à gérer les conséquences de long terme du Covid-19 et cofinancer des mesures dédiées. Une demande qui appelle plus largement à repenser les investissements futurs autour des politiques médico-sociales. Dans son tout récent rapport, le réseau plaidait notamment pour "des réformes de nos systèmes sociaux et de soins de santé dans toute l'Europe" afin de favoriser le bien-être et la santé de tous et mieux protéger les droits de l'homme en cas d'une nouvelle crise sanitaire.