Gestion des risques
La HAS ne recommande pas le dépistage collectif par sérologie des professionnels
Dans les établissements de santé et médico-sociaux, les tests sérologiques viendront en complément des tests virologiques. La HAS adopte cette position en l'absence de réponses sur la qualité de la réponse immunitaire contre le Covid-19.Pour la Haute Autorité de santé (HAS), les tests sérologiques permettant de détecter les anticorps contre le Covid-19 ne sont à utiliser qu'à des fins médicales. Elle exclut, dans son rapport d'évaluation de la place de ces tests dans la prise en charge de cette maladie, un usage collectif pour procéder à des ajustements dans l'organisation du travail.
Les établissements de santé comme les établissements médico-sociaux ne dérogent pas à cette règle générale. "Il existe de nombreuses inconnues à propos de la réponse immunitaire de l'organisme face à ce virus. Si nous savons bien repérer une réponse immunitaire, nous ne savons pas encore de façon suffisamment fiable quelle immunité elle confère", souligne Dominique Le Guludec, présidente du collège de la HAS, le 2 mai lors d'une conférence de presse de présentation de ce rapport d'évaluation. Il s'agit d'une première publication susceptible d'évoluer en fonction des connaissances sur la réponse immunitaire contre le virus Sars-Cov-2.
La HAS insiste également sur le maintien des gestes barrières, y compris en cas de présence d'anticorps. "L'impossibilité de conférer un passeport immunitaire rend encore plus prégnante leur importance", estime la présidente de l'agence. Cette dernière ne cesse en effet de marteler que la qualité de la réponse immunitaire est encore inconnue, en raison notamment du manque de recul sur ce virus. "Il est possible que le taux d'anticorps soit moindre chez les personnes âgées mais ce n'est pas confirmé à ce jour", précise-t-elle. Pour les résidents d'Ehpad, le dépistage sérologique n'est envisageable que pour un diagnostic de rattrapage, et non pour procéder à un déconfinement.
Pour les patients entrant à l'hôpital pour une pathologie autre que le Covid-19, cette recherche d'anticorps n'est par contre pas préconisée. "Étant donné la probable faible prévalence du Covid-19 parmi les patients à l'entrée de l'hôpital, le risque de faux positif parmi les résultats positifs sera important. Il n'y a donc pas de pertinence à indiquer un test de dépistage sérologique pour tout patient préalablement à son hospitalisation", note la HAS. Cette dernière cible le cas des chirurgies programmées à haut risque, en raison notamment d'une intubation. L'agence propose de se limiter aux tests PCR, en fonction des indications fournies par le patient.
À noter que ces recommandations ne concernent que les tests effectués par des biologistes médicaux. De nouvelles recommandations sont attendues sous dix jours pour les tests rapides d'orientation diagnostique réalisés par d'autres professionnels de santé. Enfin, la publication de la HAS intervient alors que les tests de sérologie font encore l'objet d'une évaluation du Centre national de référence concerné.
Les établissements de santé comme les établissements médico-sociaux ne dérogent pas à cette règle générale. "Il existe de nombreuses inconnues à propos de la réponse immunitaire de l'organisme face à ce virus. Si nous savons bien repérer une réponse immunitaire, nous ne savons pas encore de façon suffisamment fiable quelle immunité elle confère", souligne Dominique Le Guludec, présidente du collège de la HAS, le 2 mai lors d'une conférence de presse de présentation de ce rapport d'évaluation. Il s'agit d'une première publication susceptible d'évoluer en fonction des connaissances sur la réponse immunitaire contre le virus Sars-Cov-2.
Des tests complémentaires à la PCR
En revanche, les professionnels travaillant dans les établissements médico-sociaux et sanitaires pourront bénéficier de tests sérologiques complémentaires aux tests virologiques. Cet usage ne viendra qu'en complément du dépistage par PCR (pour réaction de polymérisation en chaîne), "au cas par cas" et sur "prescription médicale" afin de faciliter leur isolement. "Ces établissements peuvent être des clusters et les professionnels être des vecteurs. Il est important de pouvoir les isoler en cas de contact", poursuit Dominique Le Guludec.La HAS insiste également sur le maintien des gestes barrières, y compris en cas de présence d'anticorps. "L'impossibilité de conférer un passeport immunitaire rend encore plus prégnante leur importance", estime la présidente de l'agence. Cette dernière ne cesse en effet de marteler que la qualité de la réponse immunitaire est encore inconnue, en raison notamment du manque de recul sur ce virus. "Il est possible que le taux d'anticorps soit moindre chez les personnes âgées mais ce n'est pas confirmé à ce jour", précise-t-elle. Pour les résidents d'Ehpad, le dépistage sérologique n'est envisageable que pour un diagnostic de rattrapage, et non pour procéder à un déconfinement.
Pas de dépistage préalable à une hospitalisation
Les tests sérologiques seront également utilisables en complément des tests virologiques pour confirmer des diagnostics chez des patients hospitalisés. C'est le cas, par exemple, des patients symptomatiques avec un résultat PCR négatif ou pour ceux n'ayant pas pu bénéficier de ce test de dépistage, précise Cédric Carbonneil, chef du service d'évaluation des actes professionnels à la HAS.Pour les patients entrant à l'hôpital pour une pathologie autre que le Covid-19, cette recherche d'anticorps n'est par contre pas préconisée. "Étant donné la probable faible prévalence du Covid-19 parmi les patients à l'entrée de l'hôpital, le risque de faux positif parmi les résultats positifs sera important. Il n'y a donc pas de pertinence à indiquer un test de dépistage sérologique pour tout patient préalablement à son hospitalisation", note la HAS. Cette dernière cible le cas des chirurgies programmées à haut risque, en raison notamment d'une intubation. L'agence propose de se limiter aux tests PCR, en fonction des indications fournies par le patient.
À noter que ces recommandations ne concernent que les tests effectués par des biologistes médicaux. De nouvelles recommandations sont attendues sous dix jours pour les tests rapides d'orientation diagnostique réalisés par d'autres professionnels de santé. Enfin, la publication de la HAS intervient alors que les tests de sérologie font encore l'objet d'une évaluation du Centre national de référence concerné.